UN AIR ANTILLAIS AU BCM
Pendant trois jours, le BCM et son Centre de Formation ont accueilli un groupe de 11 joueurs (de 13 à 16 ans) venus de Guadeloupe. Première étape d’une tournée de 10 jours, cette escale à Gravelines s’est montrée riche en termes de formation et d’échanges humains. Retour sur ces trois jours à l’accent antillais…
Le créole résonnait encore dans la salle de Sportica ce vendredi. Pour la première fois de son histoire, le club du BCM accueillait un groupe de jeunes antillais pour un concept qui se veut très enrichissant comme l’explique leur accompagnateur, Thierry Frédéric (Responsable de la commission technique de la Ligue de Guadeloupe) : « On est venu ici avec l’association Gwacap Basket grâce à Boris Luce (Directeur administrative et financier du BCM, né en Guadeloupe). Le but de cette association c’est de faire des échanges nationaux et internationaux et d’organiser des camps de basket Guadeloupe ou à l’étranger. C’est la troisième année que l’on fait cela pendant les vacances de Pâques. L’objectif c’est de découvrir du basket de haut niveau et placer quelques joueurs dans les Centres de Formation. »
JOUR 1
Arrivés tout droit de Guadeloupe (un d’entre eux de Martinique) après 6 800 kilomètres et 6h de décalage horaire, les jeunes antillais, accompagnés également de Xavier Severin, ont pu découvrir une nouvelle culture. Dès le mercredi après-midi, ce groupe de joyeux lurons a été accueilli par le Directeur du Centre de Formation du BCM, Christophe Millois. Pour lui, cet échange permet d’ouvrir de nouvelles voies à la formation : « Le but c’est de prendre un premier contact avec des joueurs issus en grande partie de Guadeloupe et des Antilles. Ce qui nous permet d’élargir notre secteur de recrutement pour les saisons à venir. En Guadeloupe c’est une autre approche du basket avec des gabarits intéressants, avec beaucoup plus de tonicité. C’est un atout supplémentaire d’avoir un contact comme celui-là. C’était important que l’on soit un club étape. »
Pour cette première journée dans le Nord, le basket n’est pas au programme du jour après un tel voyage. Une visite de la localité est plus appropriée pour faire découvrir toute la richesse du territoire. Pour Kendry Racon, jeune basketteur de 13 ans, le Nord de la métropole est une grande première : « On nous a très bien accueillis. C’est la première fois que je viens dans le Nord. Le Directeur du Centre de Formation nous a emmenés visiter beaucoup de monuments de Gravelines. Il nous a expliqués beaucoup de choses, des choses que l’on voit à l’école mais aussi des choses qui peuvent nous permettre d’agrandir nos connaissances. Ça nous permet de découvrir une nouvelle culture au-delà du basket ». Avant de retrouver les bras de Morphée pour une nuit de sommeil bien méritée, place au diner dans un restaurant typique du coin. Les expériences sont partagées, la vision du basket est développée dans la bonne humeur et dans un moment très convivial.
L’heure est ensuite au repos avant une journée de Jeudi très physique pour les organismes.
JOUR 2
Le premier entrainement de la journée est fixé à 8h. Pas le temps donc de trainer dans les chambres, les jeunes pousses guadeloupéennes vont fouler pour la première fois le parquet de Sportica pour un entrainement orchestré par Quentin Wadoux, l’entraineur des Espoirs du BCM.
Au-delà du coté physique de l’entrainement, une vision technique est également abordée pour apporter quelques conseils à ces jeunes joueurs. Kendry, le plus jeune du groupe, est bien placé pour en parler : « Ça s’est super bien passé, on a appris de nouvelles choses, une nouvelle façon de jouer. On a pu voir les équipes, voir des autres joueurs. J’ai pu parler avec eux, ils m’ont expliqué plein de choses. C’est une très belle expérience. » Tout cela sous les yeux de Florent Pietrus.
Originaire des Abymes en Guadeloupe, l’international français du BCM est un véritable modèle pour les jeunes joueurs guadeloupéens. Quand on lui parle de Florent Pietrus, le garçon a des étoiles dans les yeux : « C’est une véritable sensation de rencontrer des joueurs comme Florent Pietrus. C’est la première fois que je le rencontrais. Je l’ai toujours vu à la TV. Il nous a fait un très beau discours. J’ai beaucoup apprécié. » Pour Thierry Frédéric : « Les frères Pietrus sont un modèle pour eux. Il y a aussi David Michineau, Rudy Gobert… Tous les basketteurs de haut-niveau qui viennent de Guadeloupe sont une référence pour les jeunes. Certains les connaissaient déjà car ils reviennent des fois en Guadeloupe. Florent est quelqu’un de très abordable. » De quoi se donner des ailes pour le match amical de l’après-midi…
14h30 : coup d’envoi du match opposant la sélection guadeloupéene à celle du BCM composée de cadets France et de minimes. Une opportunité une nouvelle fois d’analyser les talents de demain. Accompagné des coachs du BCM, Christophe Millois peut à cette occasion se faire une idée du potentiel de chacun d’entre eux : « Il y a des garçons aptes à entrer dans notre critère de sélection pour la saison prochaine mais aussi pour les saisons à venir car il y a des joueurs nés en 2003. Ça permet de faire un suivi, on aimerait bien les revoir la saison prochaine. »
Sur le terrain, ces jeunes Guadeloupéens donnent tout pour réaliser, pourquoi pas, leur rêve. Pour Kendry : « Ça représente beaucoup pour moi de venir comme ça en métropole, c’est très important pour mon avenir. Mon but c’est de rentrer dans un Centre de Formation, j’aime beaucoup celui du BCM ».
Pour Thierry Frédéric, l’occasion est aussi d’acquérir de l’expérience à travers les différents voyages : « On essaie de faire des choses pour que les jeunes acquièrent de l’expérience. Le rêve de ces jeunes est de venir jouer en métropole. Il y a un travail de fait au niveau de la ligue pour diriger les gamins vers les Centres de Formation et les lycées des Etats-Unis. On les emméne aux Etats-Unis pour faire des échanges et acquérir de la maturité dans le jeu. Ça nous permet également de se rendre compte de visions différentes »
Après cette journée très intensive, les joueurs sont reçus en Mairie de Gravelines, au service des sports. L’occasion de rencontrer notamment Christian Devos, Président du BCM, qui peut converser sur sa très grande expérience dans le basket et plus particulièrement au sein du club. L’enrichissement culturel continue au-delà des murs de Sportica…
La soirée est consacrée ensuite à la détente.
JOUR 3
Avant de prendre la route pour Le Havre, les joueurs ont un dernier entrainement à Sportica cette fois sur les consignes de Maxence Flandrin, le coach des U18. À la fin, les Guadeloupéens pourront une nouvelle fois croiser le chemin des joueurs professionnels du BCM.
« Deux jours ça passe très vite, analyse Christophe Millois, on les a observés en situation d’entrainement et on leur a montré notre savoir-faire et notre localité. Il faut prendre un maximum d’informations en deux jours. » À son tour il rejoindra la Guadeloupe à la fin du mois : « Je vais être accueilli parmi le staff de Guadeloupe pour me rendre compte sur place. Ça me permet aussi de me présenter et pourquoi pas rencontrer des parents pour échanger avec eux, présenter le Centre de Formation du BCM, instaurer un climat de confiance pour travailler sur le long terme. Le but c’est de créer une relation de travail et de confiance afin de pérenniser le plus longtemps possible ce type d’échange. Ce sont les garçons qui seront au BCM qui seront les meilleurs ambassadeurs de notre formation en Guadeloupe. »
Après le STB, l’association Gwacap prendra la route d’Orléans puis de Cholet avant de décompresser du côté du Puy du Fou.
LE BASKET EN GUADELOUPE
La Guadeloupe aujourd’hui c’est 3 500 licenciés au niveau basket. Thierry Frédéric : « C’est le sport en salle numéro 1. Il y a deux divisons, la plus haute c’est régional accessible Nationale 3. Le basket commence à prendre une belle ampleur en Guadeloupe, beaucoup chez les jeunes. Il y a beaucoup de formation au niveau du pôle. Il y a un travail quotidien de fait avec eux. Le but c’est de vivre de sa passion mais aussi de mettre l’accent sur l’école. Dans l’association j’emmène des jeunes qui sont bons à l’école. C’est une sorte de récompense. S’ils veulent trouver un Centre de Formation, il ne faut pas qu’ils aient de problèmes scolaires. »
Voici toutes les photos des 3 jours :
