Prise de température avec Arnaud Marius (Directeur Sportif)
À quelques jours de la reprise des entrainements, le Directeur Sportif du BCM, Arnaud Marius, s’est livré sur le recrutement et sur cette nouvelle saison à venir :
L’équipe est désormais complète pour cette nouvelle saison. Quelle est votre vision sur le recrutement ?
C’est un recrutement qui me semble ambitieux et complémentaire. On a eu des occasions que l’on a su saisir assez vite et d’autres où l’on a dû attendre un peu plus. Le marché dicte le rythme du recrutement. Nous sommes très contents d’avoir un noyau qui reste de la saison dernière avec Taylor, Benjamin et Jean-Michel. On a essayé de rajouter autour d’eux les pièces qui nous semblaient les plus cohérentes et les plus à même de nous ramener vers des résultats positifs.
Justement, c’était important pour le staff de garder une base de joueurs de l’an dernier ?
Oui. On sait que c’est l’une des clés des équipes qui ont du succès que de pouvoir compter sur des cadres, sur le terrain et dans le vestiaire. Des joueurs qui connaissent déjà les structures, qui se sont déjà investis une saison, qui ont des repères qui permettent aux nouveaux joueurs de s’adapter un peu plus vite, de comprendre comment fonctionne le club et de pouvoir être des relais pour le coach, aussi bien au niveau du discours, de la tactique que de la philosophie de jeu. C’est forcément intéressant et positif de voir que des joueurs ont envie de faire partie du projet et de mettre en place un cycle avec Julien Mahé et le staff qui l’entoure.
Tous les joueurs ont déjà évolué en France sauf Edgar Sosa et Scott Wood. Pouvez-vous nous présenter ces 2 joueurs ?
Edgar est un meneur avec un gros pedigree en Europe. Il a fait une saison pleine individuellement, qu’il a partagé entre l’Italie et l’Australie. À Venise, club qui était champion d’Italie en titre, il a eu un rôle moins important que celui qu’on va lui demander. Ici, on souhaite qu’il prenne la responsabilité technique de l’équipe sur le terrain. C’est un profil complémentaire de celui de Benjamin Sene. Il est capable de prendre le match à son compte quand il faut. Il a aussi des qualités de percussion et de dribble qui vont permettre de créer du jeu pour lui et pour les autres. Ça devrait notamment profiter à Scott Wood. Scott a un profil dont la qualité première est le tir mais il a su aussi développer sur les dernières saisons une bonne capacité à pouvoir créer des choses balle en main. Il a un QI basket plus élevé que la moyenne qui lui permet de se fondre dans un collectif tout en étant une menace permanente derrière l’arc. C’est quelqu’un qui a de l’expérience. Il a passé 2 ans dans le championnat espagnol, l’an dernier il était en Turquie, il ne sera pas surpris du niveau de la Jeep® ELITE. Même si athlétiquement la Jeep® ELITE est un peu au-dessus des autres championnats, il a toutes les qualités pour y réussir.
Défensivement ils sont tous les deux capables de faire des choses qui collent à la philosophie de Julien Mahé.
Et de manière plus générale, sur quoi s’est basé le recrutement ?
Il y a plusieurs axes mais les principaux sont la complémentarité et évidemment le talent. Derriere, on se renseigne aussi sur les profils humains des joueurs, leur éthique de travail, sur l’investissement qu’ils ont mis aussi bien sur et en dehors du terrain dans leurs clubs précédents. C’est quelque chose sur lequel on se renseigne à chaque fois. Le basket a beau être une histoire de victoires et de défaites, c’est aussi très important qu’un groupe puisse vivre correctement tout au long d’une saison parce que dans les moments compliqués quand on se serre les coudes tous ensemble ça peut aider à les surmonter plus facilement. C’est ce que l’on a vu après 4 matchs la saison dernière.
Comment va se dérouler la reprise ?
Les derniers joueurs vont arriver Dimanche. Certains sont déjà là. Lundi et Mardi seront consacrés aux tests physiques et médicaux. Mercredi après-midi c’est le premier entrainement collectif qui sera ouvert au public et aux médias. On espère un Sportica déjà bien rempli pour cette occasion. Ensuite, on va rapidement aller dans la préparation physique et puis dans les préparations de base tactique pour que chaque joueur puisse s’imprégner de ce que Julien veut mettre en place sur le reste de la saison. Les premiers matchs amicaux vont arriver assez rapidement avec un match à Hazebrouck, puis à Mons et des matchs de bon niveau qui vont permettre de nous étalonner contre des équipes qui seront-elles aussi en train de montrer en puissance. C’est un ensemble de choses à mettre en harmonie pour faire en sorte d’arriver le plus près possible de notre niveau maximum physique et basket pour le début du championnat.
Un petit mot sur les matchs de préparation. Une nouvelle fois la proximité a été privilégiée ?
On veut toujours pouvoir être accessible au public des Hauts-de-France. Hazebrouck en est l’illustration. Le tournoi du Portel aussi, ça permet aux supporters de venir. Et puis la DLSI Cup est l’événement phare de notre pré-saison et c’est un tournoi qui nous réussit bien jusqu’à maintenant. Cette année, la DLSI Cup propose un tournoi encore plus relevé que les années précédentes avec l’ASVEL et le retour d’Ostende. Ça va être forcément très intéressant à une semaine de la reprise de voir où en sont les équipes. Même s’il y aura la fenêtre internationale à ce moment-là. On a le sentiment qu’entre le tournoi du Portel, et surtout le tournoi de Vannes et le nôtre, on va vraiment jouer des équipes qui seront à même de jouer le haut de tableau de Jeep® ELITE.
Comment se passe l’organisation sportive de la DLSI Cup ?
Ce sont des accords entre les clubs. Avec Le Portel, c’est assez facile car ça offre de belles affiches quand on se retrouve sur les mêmes tournois et c’est proche géographiquement. Ostende, on est également content de les revoir. Ils sont 7 fois d’affilée Champion de Belgique. Concernant l’ASVEL, je suis très heureux d’avoir trouvé un accord avec Yohann Sangaré pour que le club puisse faire le déplacement. Les équipes vont offrir du beau spectacle et tout le monde va pouvoir se jauger.
Le BCM a un début de championnat costaud, il faudra être prêt tout de suite n’est-ce pas ?
Il n’y aura pas de secret, on joue les 6 premiers de la saison dernière sur nos 7 premiers matchs. On va voir rapidement ce que l’équipe a dans le ventre. Si ce que l’on a mis en place lors de la pré-saison prend forme rapidement aussi.
Ça démarre avec la réception de Nanterre le 21 Septembre. Nanterre est une équipe avec toujours beaucoup de talent, qui a toujours une menace extérieur importante. Cette année encore ils ont fait un recrutement plus que cohérent. Ça sera un gros morceau d’entrée. Ensuite, on a des déplacements compliqués. On saura vite là où on en est. Mais on a vu que faire un bon ou un mauvais départ, ça ne veut pas forcément dire que la saison sera bonne ou mauvaise. Une saison c’est un marathon. Là, on aura un 200 mètres très relevé à courir pour commencer la saison.
D’un point de vue personnel, ça sera votre deuxième saison en tant que Directeur Sportif, comment l’abordez-vous ?
Avec la détermination d’aller jouer la Leaders Cup et les Play-Offs. Ce sont des objectifs que l’on avait déjà la saison dernière mais on n’a pas réussi, malheureusement, à les réaliser. Cette saison on doit clairement les atteindre. Le BCM c’est un nom important de la Jeep® ELITE avec un budget qui permet d’avoir des ambitions. Il faut répondre à ces ambitions. On s’y attelle depuis un an avec Julien Mahé, Christian Devos et Hervé Beddeleem. On espère que le cycle de 2 ans qui démarre avec Julien, avec Alain Koffi, Bangaly Fofana, Benjamin Sene, nous mènera vers des résultats qui feront la joie de nos supporters et de nos partenaires.
